Audition d’Ousmane Sonko, ce lundi : Ces 3 possibilités qui s’offrent au juge Maham Diallo
Cueilli chez-lui, ce vendredi, puis placé en garde-à-vue, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, sera entendu, ce lundi, par le Doyen des juges d’instruction, Maham Diallo, qui devra, ensuite, décider de son sort.
Après l’affaire « Sweet beauté » et le dossier en diffamation l’opposant au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un nouveau feuilleton judiciaire s’est ouvert contre le leader de Pastef. Après avoir été arrêté par une équipe mixte composée d’éléments du GIGN et de la BIP, puis placé en garde-à-vue par les enquêteurs de la Sureté urbaine (Su) du commissariat central de Dakar, pour « vol avec violence du téléphone portable d’une femme gendarme » et « appel à l’insurrection », Ousmane Sonko, fera face, ce lundi, au Doyen des juges d’instruction, Maham Diallo. Ce dernier appréciera, selon son intime conviction, le dossier pour prendre une ordonnance. Il peut, ainsi, l’inculper et le placer sous mandat de dépôt, c’est-à-dire l’envoyer en prison, en attendant la suite de l’instruction, qui devra durer au minimum six mois, en vertu des dispositions de la loi pénale.
A noter que le juge peut accorder une liberté provisoire au maire de Ziguinchor en le plaçant sous contrôle judiciaire, une mesure assortie de diverses conditions. Dans ce cas, il devra se présenter une fois par mois devant le juge pour émarger, il ne peut sortir du territoire national sans l’autorisation du juge et il ne peut parler publiquement du dossier.
La troisième hypothèse, c’est la prise d’une ordonnance de non-lieu qui devra fermer le dossier à ce niveau.
A rappeler que le procureur de la République près le tribunal hors classe de Dakar a, en plus de ces deux infractions citées, a ajouté 5 autres lourdes charges contre le principal opposant et candidat déclaré à la prochaine présidentielle. Face à la presse, ce samedi, Abdou Karim Diop a déclaré que le ministre public qu’il représente a décidé de mettre en mouvement l’action publique. A cet effet, il a indiqué « M. Ousmane Sonko sera poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également de vol à l’arraché ».