Le procureur demande l’inculpation de Cheikh Amar
L’affaire opposant Cheikh Amar et l’ancien ministre Samuel Sarr est loin de connaitre son épilogue. Le procureur de la République demande l’inculpation de Cheikh Amar pour tentative d’extorsion de fonds, faux en écritures privées et dénonciation calomnieuse.
Il donne ainsi suite à une plainte de l’ancien ministre Samuel Sarr contre le patron de TSE à propos des deux milliards de francs CFA remis par le second au premier. Le chef du parquet a déposé son réquisitoire introductif au niveau du deuxième cabinet d’instruction dirigé par le juge Mamadou Seck. La balle est dans le camp du magistrat.
Les Échos, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi, rapporte que Samuel Sarr a versé dans sa plainte des documents accablants pour l’homme d’affaires.
Le journal croit savoir que ces éléments ont convaincu le procureur de la République et l’ont poussé à demander l’inculpation du mis en cause.
Entre Cheikh Amar et Samuel Sarr, c’est une affaire de plainte contre plainte. Récemment, le patron de TSE avait saisi la justice contre l’ancien ministre de l’Énergie.
Il l’accuse d’avoir détourné les deux milliards qu’il lui aurait remis en 2014 lorsqu’il était venu lui transmettre une demande d’aide financière du Président Wade.
Cette plainte avait valu à Samuel Sarr d’être inculpé pour abus de confiance et mis en liberté provisoire.
L’ancien ministre de Wade réfute ces accusations. Il affirme que cet argent constitue une traite d’une dette de sept milliards contractée par Cheikh Amar auprès de Wade.
Qu’il est chargé par l’ancien chef de l’État de recouvrer le montant dû. Que le débiteur avait proposé un moratoire. Que les montants versés font l’objet de reçus et ont été reversés à Wade, qui a confirmé avoir reçu les fonds.
Fort de ces éléments, Samuel Sarr avait déposé une plainte contre Cheikh Amar. L’ancien ministre sera conforté par l’enquête préliminaire. Sa plainte a abouti au réquisitoire introductif du procureur de la République demandant l’inculpation de l’homme d’affaires.