Moustapha Diakhaté : « L’élection de Bassirou Diomaye Faye est la plus grande tromperie électorale de l’histoire de l’humanité »
Invité du « Grand jury sur RFM ce dimanche 12 mai 2024, Moustapha Diakhaté a fait des observations sur les premiers actes posés par le président Bassirou Diomaye Faye. La première concerne le « Projet », autrement dit le programme que comptait mettre en œuvre le Pastef une fois au pouvoir. L’ancien parlementaire dit avoir été surpris « le jour où (il a) entendu Ousmane Sonko annoncer la mise en place d’un comité ad hoc sous son autorité pour élaborer un projet en leur donnant rendez-vous fin septembre pour présenter les conclusions ». De cette déclaration, l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar en conclut que « le projet dont parlait Ousmane Sonko n’a jamais existé », alors que « nous avons tous entendu Pastef, pendant des années, nous dire qu’ils ont un projet, un projet élaboré par 4 000 cadres ». Ce qui fait dire à l’ancien parlementaire qu’« avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye – et je crois que beaucoup de Sénégalais ont voté parce qu’ils croyaient en ce projet – nous avons assisté à la plus grande tromperie électorale de l’histoire de l’humanité. C’est une véritable escroquerie, une arnaque politique et électorale », d’après Moustapha Diakhaté. L’ancien parlementaire a, par ailleurs, dénoncé le fait que le régime actuel n’ait pas procédé à un appel à candidatures pour les postes de directeurs généraux et présidents de conseil d’administration comme annoncé. Il s’agit, selon lui, d’une « trahison d’une promesse phare de Pastef ». « La Constitution du Sénégal dit que le président nomme aux fonctions civiles et militaires, mais eux ont pris cet engagement. Et je crois très honnêtement qu’en matière électorale, un engagement est une dette qu’on doit à ses électeurs », a-t-il déclaré. Au contraire, Moustapha Diakhaté décrit les nominations du président Diomaye Faye comme « des nominations politiciennes, clientélistes et parfois même de népotisme ». « Et pourtant, ils avaient promis de lutter contre ces pratiques de tous les régimes qui se sont succédé au Sénégal », regrette-t-il.